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?:abstract
  • Introduction Une alerte sur les manifestations cutanées liées à la COVID-19 a été lancée le 6 avril 2020, auprès du grand public et du réseau social professionnel. Notre objectif était d’en évaluer l’impact sur l’activité de la télédermatologie (TD) urgente et l’activité des urgences dermatologiques (UD) de deux hôpitaux universitaires. Matériel et méthodes L’étude a été menée entre le 30 mars et le 10 avril 2020 sur l’activité d’urgence dermatologique de deux établissements universitaires. Ces deux institutions assurent des consultations urgentes via des consultations d’UD ou par téléexpertise, entre les dermatologues et les professionnels de santé. Pour ces 2 établissements : le nombre de consultations UD, le nombre d’avis de téléexpertise et le nombre de cas liés ou non à une lésion suspecte de COVID-19 ont été recueillies. Aux UD, la suspicion était celle des patients, alors qu’en TD, il s’agissait de celle des médecins demandeurs. Une comparaison de l’activité (nombre moyen d’avis par jour, proportion de lésions suspectes de COVID 19) des UD et de télédermatologie a été réalisée avant et après l’alerte. Enfin, le type de lésions possibles associées à la COVID-19, après l’évaluation des dermatologues, a été décrit. Résultats Pendant la période de l’étude 247 patients ont été pris en charge par TD, 100 par les UD. Avant et après l’alerte, les proportions des avis de lésions suspectes associées à la COVID-19 par TD étaient de 2/65 (3 %) vs 89/182 (48,9 %) (p <10−3), le nombre moyen des avis par jour était de 9,28 ±1,36 avant l’alerte vs 36,4 ±2,52 après (p = 0,007). Pour les consultations aux UD, ni les proportions des cas de lésions suspectes d’être associées à la COVID-19 [3/43 (6,9 %) et 9/57 (15,7 %), respectivement], ni le nombre moyen de consultations (6,5±1,1 et 13,2±1,86, respectivement) n’ont varié de manière significative avant et après le signal (p = 0,35, p = 1). Après évaluation par un dermatologue, 80 patients avaient des lésions suspectes d’être associées à la COVID-19 : engelures (58/80), lésions vasculaires (6/80), éruption morbilliforme (5/80), éruption de type pityriasis rosé (3/80) et urticaire (3/80). Discussion Alors qu’elle a augmenté l’activité de TD urgente, l’alerte sur les signes cutanés de la COVID-19 n’a eu aucun effet sur l’activité des UD. Durant la période pandémique, la TD peut donc remplacer les consultations en personne, alors qu’en temps normal, elle est considérée comme un complément aux soins dermatologiques standards. Comme la plupart des lésions associées à la COVID-19 sont considérées comme bénignes et peuvent être diagnostiquées et prises en charge sans consultation en personne, la TD peut alors être efficace pour la prise en charge des lésions cutanées non liées à la COVID-19 ainsi que celles liées à la COVID-19. La télédermatologie semble remplacer les UD en période de crise, et a constitué un outil essentiel pour les dermatologues durant cette pandémie.
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?:creator
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  • 10.1016/j.annder.2020.09.249
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  • Annales_de_Dermatologie_et_de_Vénéréologie
?:license
  • els-covid
?:pmcid
?:publication_isRelatedTo_Disease
?:source
  • Elsevier; PMC
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  • Alerte cutanée liée à la COVID 19 : télédermatologie en remplacement des urgences dermatologiques ?
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?:year
  • 2020-12-31

Metadata

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