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  • Introduction Les efforts déployés pour freiner la propagation du nouveau coronavirus (SARS-CoV-2) ont conduit à un confinement simultané sans précédent de près des 2/3 de la population mondiale. L’impact du confinement sur les comportements alimentaires ou la santé mentale a fait l’objet d’étude mais à notre connaissance l’impact sur l’état cutané n’a jamais été étudié. Matériel et méthodes Nous avons constitué un échantillon représentatif de la population générale adulte (n = 6050 ; 49,3 % d’hommes), de 3 pays (Brésil, n = 2000 ; États-Unis, n = 2050 ; France, n = 2000) d’avril à mai 2020. Les participants étaient invités à remplir un questionnaire numérique structuré. Nous nous sommes intéressés aux données sociodémographiques, à la sensibilité déclarée de leur peau, aux modifications observées durant le confinement (sécheresse cutanée, éruption, rougeur, prurit) Résultats Soixante-dix-sept pour cent (n = 4657) des répondeurs déclaraient avoir subi un confinement : 82 % (n = 1640) en France, 85 % (n = 1706) au Brésil, et 64 % (n = 1311) aux États-Unis. Parmi eux, 22 % (n = 1011) déclaraient avoir observé une modification de leur peau du fait du confinement : 17 % (n = 287) des Français, 28 % (n = 477, p <0,00001) des Brésiliens et 19 % (n = 247, NS) des Américains. Les femmes rapportaient plus souvent une modification de leur peau (26 % vs 17 %, p <0,00001). Les trois symptômes principaux : une peau plus sèche (46 %), une éruption cutanée (31 %) et un prurit (27 %). Déclaraient avoir noté une peau plus sèche (Fr, Br, EU) : 47 % (n = 137), 47 % (n = 224, NS), 44 % (n =109, NS). Déclaraient avoir noté une éruption cutanée (Fr, Br, EU) : 30 % (n = 87), 31 % (n = 149, NS), 32 % (n = 180, NS). Déclaraient avoir plus de démangeaisons sur la peau (Fr, Br, EU) : 22 % (n = 63), 25 % (n = 118, NS), 31 % (n = 78, p = 0,014). Les femmes rapportaient plus souvent une peau plus sèche liée au confinement (50,5 % vs 39,6 %, p = 0,0009). Les patients avec une peau dite sensible étaient plus à même de rapporter des modifications cutanées lors du confinement (29 % vs 15 %, p <0,00001) globalement et dans les 3 pays. Discussion Notre étude montre que le confinement s’accompagne de modifications cutanées subjectives et objectives, qu’il affecte le plus souvent les femmes, et les personnes rapportant une peau sensible. On peut extrapoler que ce sont près de 7 millions de Français, 32 millions d’Américains et 33 millions de Brésiliens qui sont concernés. La sécheresse de la peau peut être attribuée à une utilisation plus fréquente de savon et ou de solutions hydro-alcooliques, l’exacerbation du prurit et les éruptions cutanées ne sont pas négligeables. On ne peut éliminer une exacerbation de dermatoses chroniques due au stress et au confinement, ainsi qu’aux variations climatiques saisonnières. Les limitations de notre étude incluent le caractère déclaratif des réponses. Les dermatologues doivent intégrer la notion de confinement dans les prochains mois durant leur consultation.
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  • 10.1016/j.annder.2020.09.250
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  • Annales_de_Dermatologie_et_de_Vénéréologie
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  • els-covid
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  • Elsevier; PMC
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  • Impact du confinement sur la peau lors de la pandémie à SARS-CoV-2 : premiers résultats d’une étude internationale
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  • 2020-12-31

Metadata

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