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  • Introduction Le virus SARS-CoV-2 est un nouveau virus émergent responsable d’une pandémie mondiale. De nombreuses manifestations dermatologiques ont été décrites comprenant des lésions à type de pseudo-engelures dont le lien avec l’infection par le virus SARS-CoV-2 a été suggéré. Nous rapportons une série de patients adultes reçus en consultation ambulatoire au sein du CHU de Lille pour suspicion d’infection au SARS-CoV-2, qui présentaient des manifestations à type de pseudo-engelures (macules érythémateuses ou violacées des extrémités) et pour lesquels un test diagnostique systématique (PCR nasopharyngée et sérologie) a été réalisé. Observations Les cas de 15 patients ont été rapportés (11 hommes et 4 femmes) âgés en moyenne de 37 ans. Huit patients sur 15 présentaient des symptômes associés évocateurs de la COVID-19 (toux sèche, rhinite ou syndrome pseudo-grippal). Les lésions se localisaient aux orteils dans 73 % des cas. Six patients sur 15 signalaient un prurit et/ou des douleurs localisées. Pour 4 patients, les délais d’apparition entre les symptômes évocateurs d’infection à SARS-CoV-2 et l’apparition des lésions cutanées étaient respectivement de 3 mois, 1 mois, 4jours et le jour même de la consultation. Pour les 4 autres patients, le délai n’était pas connu. Les lésions de pseudo-engelures étaient apparues entre le 30/01/20 et le 17/04/20. L’ensemble des PCR nasopharyngées et des sérologies étaient négatives. Discussion Simultanément à l’épidémie de COVID-19, il a été observé une augmentation de cas de pseudo-engelures, survenant le plus souvent chez des patients sans antécédent d’acrosyndrome, faisant suspecter l’imputabilité du virus SARS-CoV-2. Une partie des patients présentant ces lésions rapportaient des symptômes évocateurs d’infection à SARS-CoV-2. Dans notre série, il s’agissait de patients jeunes, paucisymptomatiques, les manifestations cutanées étaient non sévères et ne nécessitaient pas la mise en place d’un traitement spécifique. Comme dans l’étude de Kanitakis rapportant 17 cas de patients présentant des pseudo-engelures dans la même période, la sérologie et la PCR nasopharyngée réalisées chez nos patients étaient négatives. Même si le rôle du SARS-CoV-2 dans le développement de lésions cutanées à type de pseudo-engelures est possible sur un plan épidémiologique, il n’en reste pas moins incertain et de mécanisme indéterminé. L’une des hypothèses avancées est celle d’une réponse immunitaire intense chez certains patients infectés, qui permettrait de contenir l’infection à SARS-CoV-2 (et d’expliquer la négativité des tests diagnostiques) mais entraînerait des dommages vasculaires à l’origine les pseudo-engelures. Notre série de cas lillois ayant présenté des pseudo-engelures en période d’épidémie de SARS-CoV-2 est concordante avec les observations publiées et soulignent l’absence de gravité de l’infection virale et des lésions cutanées et la négativité des tests diagnostiques dans cette population.
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  • 10.1016/j.annder.2020.09.234
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  • Annales_de_Dermatologie_et_de_Vénéréologie
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  • els-covid
?:pmcid
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?:source
  • Elsevier; PMC
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  • Pseudo-engelures durant la pandémie de COVID-19, un lien probable mais sans gravité
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?:year
  • 2020-12-31

Metadata

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